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Un observatoire pour mesurer l’impact du changement climatiques sur l’agriculture et s’y adapter

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Scenic countryside with cattle grazing in distance

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Les observatoires régionaux sur l’agriculture et le changement climatique (ORACLE) rassemblent et produisent de nombreuses données sur le changement climatique et son impact observé en agriculture. L’objectif premier est d’informer les conseillers agricoles, de sensibiliser les agriculteurs et de les inciter à adopter des pratiques d’adaptation et d’atténuation au changement climatique sur leurs exploitations agricoles.

Les observatoires régionaux sur l’agriculture et le changement climatique sont portées par les Chambres d’agriculture régionales d’une dizaine de régions françaises  : Bretagne, Normandie, Pays de la Loire, Centre Val de Loire, Nouvelle Aquitaine, Grand-Est, Occitanie, Auvergne Rhône Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Hauts de France

Bénéficiant de longues séries historiques et présentes de données émanant des stations météos France et s’appuyant sur les constatations effectuées au plus proche du terrain, les observatoires ORACLES publient chaque année un ensemble d’indicateurs organisés autour de 3 grands thèmes distincts :

1. L’analyse des indicateurs climatiques et agroclimatiques
2. Les impacts agricoles liés au dérèglement climatique,
3. Les leviers d’adaptations et d’atténuations constatées et déjà mises en œuvre.

1. L’analyse des indicateurs climatiques et agroclimatiques

Le chapitre de ce rapport s’appuie sur un partenariat fort avec MétéoFrance qui a donné accès à leurs stations météorologiques les plus anciennes (avec 60 ans d’historique en général).

Ainsi, ces indicateurs climatiques (comme par exemple l’évolution des températures moyennes et saisonnières, du nombre de jours chauds, le radoucissement de l’hiver, l’évolution des pluviométries, des stress hydriques estivaux…) permettent d’objectiver ces tendances à un niveau local. Pour chaque indicateur, le livret comporte une représentation graphique de l'indicateur ainsi qu'une analyse agronomique.

Le conseiller agricole peut également demander à MétéoFrance de lui construire des indicateurs agroclimatiques propres aux filières de son département ; par exemple : périodes et risques de gel en viticulture, évolution de la date de mise à l’herbe, disponibilité de l’eau pour la pousse de printemps dans les prairies, nombre de jours échaudants sur blé tendre… Tous ces indicateurs, plus parlants pour les agriculteurs, permettent de concrétiser le changement climatique à une échelle locale.

2. Un impact préjudiciable aux productions agricoles

Ce volet publié  d’ORACLE permet de recenser les impacts agricoles liés uniquement au changement climatique, qui se sont déjà passés sur sa région :

  • par exemple l’évolution du rendement en blé tendre (qui stagne dans la plupart des régions françaises) qui est expliqué majoritairement par l’augmentation des stress thermiques et hydriques de ces dernières années,
  • l’avancée des stades phénologiques dans de nombreuses filières (floraison en arboriculture, débourrement de la vigne)…

La viniculture est également impactée puisque des températures élevées pendant la maturation des grappes accélèrent le processus d’accumulation en sucres et de diminution des acides dans les baies. Une augmentation des degrés alcooliques et une diminution des acidités sont causées par le réchauffement climatique.

Le stress thermique conduit généralement à des diminutions de la consommation alimentaire des cheptels qui peuvent être à l’origine d’une diminution des performances en élevage. 

Une analyse du niveau des nappes phréatiques et de leur degré de recharge est également détaillée.

3. Des leviers d’adaptation et d’atténuation

Enfin, le dernier chapitre met en lumière certains leviers d’action déjà mis en place qui visent à mieux s’adapter à ce changement climatique, voire certaines mesures contribuant à son atténuation :

  • avancée de la date de semis,
  • choix de précocité variétale pour les cultures pour tenter d’esquiver les périodes de sécheresse, 
  • changement de cultures (ex ; substitution du blé par l’orge),
  • intégration de légumineuses pour améliorer son autonomie azotée

Et pour les prairies : 

  • profiter des nouvelles périodes de production en fin et en début d’hiver pour compenser les pertes de production estivale ;
  • favoriser des prairies avec des mélanges adaptés à chaque parcelle ; 
  • bénéficier de la résistance de certaines espèces (luzerne, fétuque élevée…) à la sécheresse dans les terrains les plus secs.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à taper ces mots clé dans une recherche internet : Oracle, Chambre Agriculture, Nom de votre région pour obtenir toutes les infos de votre observatoire ORACLE et accéder à leurs rapports détaillés.