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Du prix de la farine jusqu’à celui de la baguette

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David Minetti dirige actuellement une entreprise de 10 salariés et s’approvisionne en farine auprès d’un groupement d’agriculteurs bio. Communication et équilibre des marges et des prix constituent pour lui deux piliers importants de son activité.

« Pour notre approvisionnement en farine, nous effectuons un contrat avec les producteurs et nous entendons sur un prix bloqué sur trois ans. Cela permet de part et d’autres d’avoir une visibilité pour mener à bien nos entreprises et nous confère une certaine sérénité. La fixation des prix de vente du pain est fixée quant à elle par une savante adéquation entre le prix de la matière première, les couts de fabrication, l’amortissement du matériel, la rémunération de la main d’œuvre, le revenu escompté et le seuil psychologique que le consommateur est prêt ou non à accepter. Il y a quelques années il ne fallait pas dépasser 70 centimes, aujourd’hui on en est à environ 1,15 euros. » 

L’importance de communiquer

Le consommateur se montre aujourd’hui de plus en plus exigeant sur l’origine et la qualité de ce qu’il achète. Comme pour tout aliment, il s’avère primordial de communiquer surtout si l’on souhaite valoriser les efforts qualitatifs portant sur les ingrédients et les procédés de fabrication.

« La prise de conscience du consommateur sur les différentes qualités de pain se fera par le biais de nos efforts de communication et d’affichage, par contact direct mais aussi et surtout par leur perception de la différence de goût et de texture des pains et baguettes que nous leur proposons. Les choses évoluent positivement. Il devient de plus en plus fréquent que certaines personnes me demandent, par exemple, l’origine de la farine. La segmentation et la proposition d’un choix pléthorique de pains différents n’est pas forcément une solution en termes de marketing. Cela ne pique qu’un temps la curiosité du consommateur et cela nécessite de disposer de beaucoup de temps, de matériel et de main d’œuvre et de bien maîtriser tous les procédés de fabrication. » 

La prise en compte des retours et des commentaires des clients est également primordiale. David insiste sur l’importance de nouer un dialogue constructif et instructif avec la clientèle et ne pas se contenter uniquement de vendre. Chaque boulangerie finit ainsi par se forger sa personnalité et son image.

Parmi les autres axes de communication à explorer, l’accueil des classes. Souvent la communication passe par les enfants qui apprennent comment on réalise un pain de qualité et qui en rentrant chez eux restituent l’information à leurs parents.

 « Il faut sortir de nos locaux de production, prendre du temps pour expliquer ce que nous faisons et comment nous travaillons et cela le plus largement possible ».