Accélérer le développement du biogaz pour réduire la dépendance énergétique de la France
À court terme, elle peut être mise davantage à contribution en levant certaines contraintes administratives dans un contexte où les coûts du biogaz sont désormais inférieurs au prix de marché du gaz naturel.
De manière générale, le potentiel des gaz renouvelables doit être pleinement mobilisé dans le cadre de la stratégie énergie-climat, en cours de révision, au bénéfice de l’indépendance énergétique, du développement économique, des territoires et du climat
Selon plusieurs études, le potentiel de ressources, allié à une politique d’économie d’énergie permettrait de produire localement la totalité des besoins de gaz en tenant compte des usages liées à la mobilité, le bioGNV. Pour parvenir à 100 % de gaz renouvelable en 2050, quatre filières sont privilégiées :
- La méthanisation à partir de déchets organiques, une technologie déjà mature ;
- La pyrogazéification à partir de biomasse, de déchets dont les déchets de bois et les combustibles solides de récupération ;
- La gazéification hydrothermale de biomasse humide ;
- La méthanation d’hydrogène avec le CO2 des méthanisations ou des industriels (power-to-gas).
Rappelons que choisir les gaz renouvelables, c’est :
- Renforcer la souveraineté énergétique de la France et réduire sa dépendance aux énergies fossiles ;
- Gérer et contrôler les modalités de production de l’énergie ;
- Permettre de mieux gérer l’enveloppe budgétaire énergétique sur le long terme en évitant de subir la variabilité des marchés de l’énergie dépendant des pays producteurs ;
- Contribuer à créer d’ici 2027 environ plus de 30 000 emplois nets non délocalisables selon les différentes études (uniquement sur le secteur biogaz) ;
- Valoriser le patrimoine que constitue le réseau de gaz français pour les territoires ;
- Réduire la dépendance aux engrais chimiques - eux-mêmes nécessitant du gaz pour leur fabrication – dans une logique agroécologique d’utilisation de digestats.
Il convient d’insister sur le modèle français de la méthanisation qui diffère d’autres expériences en Europe et n’entre pas en concurrence avec les cultures alimentaires, ce qui en fait une filière vertueuse.
La FNCCR, Avergies, le club biogaz ATEE, l’AAMF, FGR, la FNSEA et les Chambres d’agriculture France se tiennent à disposition des ministères pour :
- Lever les verrous réglementaires à la production pour les installations existantes afin qu’elles participent à leur pleine capacité à la sécurité d’approvisionnement d’ici le prochain hiver, en complément d’autres mesures de sobriété et d’efficacité énergétique ;
- Mettre en place les mesures pour accélérer le développement de ces filières, et particulièrement la méthanisation, dans une logique d’indépendance énergétique et de lutte contre le changement climatique.
Ces mesures doivent également s’accompagner du premier levier de l’indépendance énergétique qui consiste à réduire notre consommation, notamment la rénovation des logements mal isolés.
La mission sénatoriale dédiée à "La méthanisation dans le mix énergétique : enjeux et impacts" a dressé un ensemble de propositions fin 2021 qu’il convient d’appliquer rapidement.
Il apparaît ainsi primordial de reconnaître l’intérêt des gaz renouvelables dans la stratégie française énergie & climat.
Contact Presse :
Iris Roze – 01 53 57 10 51 / 06 09 86 02 26 - iris.roze@apca.chambagri.fr
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