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Lettre économique de Septembre 2022 : le temps des vaches maigres

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Au sommaire de cette lettre économique des Chambres d'agriculture : coût de l'énergie : l'agriculture française s'adapte mais la sobriété individuelle des exploitations n'est pas toujours assurée, la brique de la discorde, "adieu poulet" ... ou la souveraineté bafouée.

Edito - le temps des vaches maigres

Le nouvel épisode de sécheresse qui s’est abattu sur l’hémisphère Nord, et singulièrement sur la France, durant le printemps et surtout au cours de l’été, a occasionné des phases caniculaires qui n’ont fait que renforcer la prise de conscience du dérèglement climatique, celui-ci appelant à déployer des mesures d’urgence et radicales. Si l’atmosphère se réchauffe, les perspectives ouvertes tant par les gouvernements que par les banquiers centraux ont, quant à elles, refroidi les esprits. Du côté des premiers, il s’agit d’inciter les populations et les entreprises à adopter la sobriété, voire à se préparer à de possibles rationnements énergétiques. Pour les seconds, la lutte contre l’inflation est une priorité. Bref, il va falloir se désintoxiquer, se résoudre à tourner la page de l’abondance.

Coût de l'énergie : l'agriculture française s'adapte mais la sobriété individuelle des exploitations n'est pas toujours assurée

Une des conséquences économiques de la guerre russoukrainienne, c’est la hausse des prix du pétrole et du gaz ; il est certain que le renchérissement de ces produits aura un impact négatif sur les résultats de l’agriculture française en 2022, compte tenu du poids de l’énergie dans les charges des exploitations agricoles. Cependant, l’expérience a montré que sur long terme, l’agriculture française a su s’adapter et réduire sa vulnérabilité aux soubresauts des prix de l’énergie, même si au niveau individuel, la maîtrise des consommations d’énergie n’est pas toujours assurée.

La brique de la discorde

Cet été, la Fédération des producteurs de lait a tiré la sonnette d’alarme sur les prix du lait à la production en France, des prix qui ne permettraient plus de couvrir l’évolution des coûts de production des éleveurs (en hausse depuis plus d’un an et demi si l’on s’en réfère à l’indice MILC de l’Institut de l’élevage, IDELE). Le syndicat mettait notamment en avant le décrochage des prix à la production à l’œuvre en France vis-à-vis des autres Etats membres, ciblant à la fois la responsabilité de la grande distribution, qui se montrerait trop frileuse à augmenter les prix du lait pour les consommateurs, mais aussi celle des laiteries.

"Adieu poulet" ... ou la souveraineté bafouée

Tout concourt à faire de la filière avicole l’une des plus fragilisées du secteur agricole français depuis 2021. C’est pourquoi il est suggéré d’emprunter le titre d’un film réalisé par Pierre Granier-Deferre, sorti en 1975, comme pour souligner l’extrême gravité de la crise que traversent les producteurs de viande de volaille. La conjugaison d’une hausse du coût de l’aliment, de la sécheresse, mais surtout de la grippe aviaire, amène l’observateur à se demander s’il ne faut pas dire adieu à cette filière, et en particulier au poulet.

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