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Lettre économique de mai 2020 : quand un virus redessine la proximité

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Au sommaire de cette lettre économique : la crise sanitaire et les circuits de proximité, Le prix des bovins à contre-courant du COVID-19, COVID-19 : réception sociale des statistiques épidémiologiques, Le plateau des 1 000 fromages est déserté

Edito : quand un virus redessine la proximité

La crise sanitaire exerce un puissant effet de conversion de l’acte de consommer des produits alimentaires. Si les consommateurs se sont dans un premier temps jetés sur des produits alimentaires de première nécessité, frôlant en cela une forme d’irrationalité, pour nombre d’entre eux, le recours aux circuits de proximité, quelles qu’en soient leurs formes, a été privilégié. La crise sanitaire aurait-elle cette vertu de consolider une tendance déjà à l’œuvre depuis quelques années, celle du recentrage d’une consommation sur des productions locales, proches des lieux d’habitation, en phase avec les préoccupations du moment des consommateurs ?

Le prix des bovins à contre-courant du COVID-19

Si la pandémie du covid-19 a eu tendance à tirer de façon plus ou moins forte les prix alimentaires à la hausse à travers l’Europe et notamment en France, la filière bovine s’est alarmée des prix de rémunération aux producteurs encore plus bas que les années précédentes. Des raisons conjoncturelles expliquent cette tendance très inquiétante pour l’avenir de la filière, et interrogent sur ses fragilités structurelles.

COVID-19 : réception sociale des statistiques épidémiologiques

Tous les jours à 19h, le Ministère de la Santé publie les chiffres de la situation épidémiologique (covid-19) en France : nombre de décès liés au covid-19, nombre de personnes en réanimation… Ces chiffres sont attendus et on espère à chaque fois qu’ils nous montrent que l’épidémie est sous contrôle. La réception de ces chiffres diffère d’un groupe social à l’autre : regard expert versus regard grand public ; il y a, là, un hiatus qui surgit toujours lors de la publication de statistiques sociales importantes : ici la mesure de la situation épidémiologique et puis bientôt, pour nous, observateur du monde agricole, la prochaine mesure du revenu agricole et des impacts de la crise sur l’économie agricole.

Le plateau des 1 000 fromages est déserté

Le temps des bilans a déjà commencé. Deux mois de confinement, c’est une rude période pour l’économie, car depuis le 16 mars, chacun compte ses pertes, les évalue jusqu’au centime près, avec en arrière-plan, l’espoir de la reprise, surtout à quelques encablures de l’été, et le vœu que la puissance publique, nationale ou européenne, ne les laisse pas tomber.

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