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Lettre économique d'avril 2021 - Théorie de la cacophonie

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Au sommaire de la dernière lettre économique des Chambres d'agriculture : un édito sur la prudence inédite des prévisions économiques depuis la crise COVID, Bilan de la loi EGAlim : rapports de Serge Papin et Thierry Benoit, la hausse des prix des matières premières et les exportations des vins français.

Edito - Théorie de la cacophonie

Il y a un peu plus d’un an, la France entrait dans son premier confinement, avec, à la clé, une mise au congélateur de l’économie, qui a gravement endommagé les résultats économiques du pays, comme ceux de l’économie mondiale. Ce sont aussi tous les schémas de pensée des économistes qui ont été pulvérisés par cette pandémie, laquelle semble ne pas finir avec le surgissement du variant anglais. A tel point que les conjoncturistes les plus chevronnés ont adopté depuis une prudence inédite en matière de prévisions économiques

L’héritage des Etats généraux de l’alimentation : un esprit sans corps 

Le gouvernement avait confié à Serge Papin la mission de rédiger un bilan de la loi EGAlim (plus précisément de son titre Ier visant à rééquilibrer les relations commerciales dans les secteurs agricole et alimentaire), deux ans après son entrée en vigueur, dans l’objectif d’arbitrer sur la pérennisation ou le réajustement des mesures. L’ancien président-directeur général de Système-U a rendu son rapport fin mars, à la sortie d’un cycle de négociations commerciales annuelles qui s’est avéré de nouveau particulièrement tendu. En parallèle, le député Thierry Benoit remettait son rapport d’information sur le suivi de la commission d’enquête sur la situation et les pratiques de la grande distribution dans ses relations commerciales avec ses fournisseurs.

Une bonne flambée au coin de l’économie mondiale    

Alors que les doutes sur la vigueur de la reprise économique restent conséquents, les matières premières, elles, ont pris le tournant de la hausse. Anticipant sur l’ampleur d’une dynamique économique en Chine, mais aussi aux Etats-Unis, les opérateurs des marchés s’animent et propulsent les cours des matières premières vers des sommets, que ce soit en agriculture ou dans les produits de base à usages industriels. Certains prix ont même atteint les pics des années 2008-2012. Faut-il y voir une entrave à la vigueur d’une reprise encore embryonnaire ? Car pour les utilisateurs de ces produits, la facture risque de s’alourdir. Articulée à l’endettement massif des Etats, la hausse des prix des matières premières va sans doute participer de cette résurgence de l’inflation.

Qui a bu, boira… moins

La période de gel qui s’est abattue sur certaines régions françaises en ce mois d’avril a d’ores et déjà des conséquences préjudiciables pour les viticulteurs, qui n’ont pas été épargnés par ces dix-huit derniers mois. Entre les taxes douanières américaines, qui avaient précédé de quelques semaines les phases successives de confinement, la fermeture des entreprises de restauration, voilà que le climat s’en mêle et porte un coup fatal à une production emblématique de l’excellence française.

 

Consultez la lettre économique des Chambres d'agriculture d'avril 2021

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