Le Muguet : la fleur porte-bonheur du 1er mai
Le muguet en quelques chiffres :
- 90 % de la production située en région nantaise
- 60 millions de brins de muguet produits
- une quinzaine de producteurs maraîchers
- 7 000 emplois pour la récolte dans le Pays nantais.
Une tradition millénaire
Sa fonction de porte-bonheur tirerait son origine de la Renaissance : Charles IX se serait vu offert un brin de muguet le 1er mai 1561 par un chevalier lors de l’un de ses déplacements en Dauphiné et aurait voulu en perpétuer la tradition. A la Révolution, le muguet est lié non pas au 1er mai, mais au "jour républicain".
Une commercialisation majoritaire chez le fleuriste
25,8 millions d’euros ont été dépensés en 2021 pour l’achat du muguet le premier mai :
- 43 % des achats de muguet s’effectuent chez un fleuriste
- 23 % en grande distribution
- 10 % sur les marchés
- 6 % par le biais de particulier le 1er mai.
Une vente réglementée pour les particuliers au 1er mai
Le 1er mai, les particuliers ont à titre exceptionnel le droit de vendre du muguet à leur compte et sans autorisation particulière.
Les vendeurs doivent respecter certaines conditions pour pouvoir vendre leur muguet :
- il doit être sauvage, cueilli en forêt ou dans leur jardin,
- en petites quantités et sans utiliser de table afin de ne pas être confondu avec un commerçant,
- ils ne peuvent le faire à trop grande proximité d’un fleuriste,
- il ne doit pas être emballé
- ni se présenter en port ou en panier ou dans tout autre contenant.
- aucune autre fleur ne peut être ajoutée au bouquet.
Les vendeurs en situation irrégulière sont passibles d’une amende de 15.000 euros et d’une confiscation de leurs marchandises.
Le mode de production
Le muguet est cultivé sous serre ou en pleine terre avec des bâches de forçage. Son système d’expansion, aussi appelé griffe (ensemble composé d’un bourgeon et de racines) est composée d’une tige raide supportant plusieurs petites clochettes blanches parfumées orientées vers le bas.
Très sensible à la température, cette culture demande beaucoup de précision dans sa conduite. La culture en pots profonds est en plein développement car sous serre elle permet de mieux influer sur la période de floraison. On intègre généralement trois griffes par pots remplis d’un mélange de tourbe ou terreau additionné de sable.
Les griffes subissent alors au préalable un passage au froid pour respecter une phase de dormance. On effectue ensuite un passage en serre chaude dans l’obscurité pour le démarrage de la végétation. La phase d’exposition à la lumière n’intervient qu’une fois les brins et les feuilles apparus.
On diminue ensuite la température pour durcir les plantes et lui conserver une bonne tenue. Les producteurs jouent avec la température la lumière, pour retarder ou accélérer la floraison et atteindre l’objectif crucial de floraison au 1er mai.