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Le concours général des pratiques agro-écologiques : un atout pour la diversité floristique et faunistique

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Crédit photo : Tanguy Mercier

Le concours des pratiques agro-écologiques a été créé en 2014 à l’initiative des Parcs naturels régionaux et se décline en deux volets l’un consacré aux prairies et parcours, l’autre à l’agroforesterie. Contrairement aux autres concours du Concours général agricole, il ne récompense pas des produits mais des pratiques mises en place sur des parcelles choisies. Chaque année, les pratiques récompensées sont celles permettant le meilleur équilibre entre efficacité de production et préservation de la biodiversité.

Chaque année lors du Salon international de l’agriculture sont révélés les lauréats nationaux des différentes catégories du Concours général agricole. Sa mise en place mobilise dans les régions puis au niveau national de nombreux acteurs : jurys multi-experts, OPA, associations, Parcs… qui tentent d’évaluer l’équilibre agro-écologique des parcelles pour mettre en valeur les pratiques agricoles vertueuses.

Le concours des pratiques agro-éologiques récompense des agriculteurs qui, par leurs façons de cultiver ou d'élever leurs troupeaux, apportent une contribution active à la préservation écologique des territoires ou implantent des arbres au sein de leurs cultures ou prairies. De nombreux partenaires contribuent à l'organisation ou soutiennent ce concours.

L’attention toute particulière attachée par les agriculteurs à l’entretien et à la préservation de leur prairie produit un fourrage apprécié des animaux mais contribue aussi à la qualité des paysages et à la préservation de la biodiversité, en favorisant la présence d'oiseaux, de reptiles, de petits mammifères et d'insectes, notamment ceux qui assurent la pollinisation (abeilles mellifères, pollinisateurs sauvages) et la protection naturelle des cultures.

"Les agriculteurs sont des acteurs clé de la transition agro-écologique et par ce concours nous souhaitons mettre en avant le travail qu’ils fournissent chaque jour", déclare Philippe NOYAU, agriculteur en Loir et Cher et Président du comité d’orientation de ce concours.  

Un jury qualifié 

Chaque année dans diverses catégories un certain nombre d’agriculteurs participent à ce concours et reçoivent donc la visite d’un jury qualifié dans de nombreux domaines, botanique, agronomie, zootechnie, entomologie, apiculture etc… Le 16 mai 2023, plusieurs experts ont ainsi été mobilisés au sein le territoire du Parc naturel régional du Doubs Horloger situé dans la zone d’AOP Comté proche de la frontière Suisse. La mise en œuvre de ce concours a été organisée au niveau local par le Parc naturel régional, la Chambre interdépartementale Doubs-Belfort et l'Etablissement public d’aménagement et de gestion de l’eau Doubs-Dessoubre.

Ce  jury était composé de : 

  • d’un conseiller de la Chambre d’agriculture Doubs-Belfort pour le volet portant sur l’agronomie/fourrage
  • de deux experts  du Conservatoire botanique national Franche-Comté et de la Ligue de protection des oiseaux Franche-Comté pour la partie botanique/écologie
  • d’un membre du Syndicat apicole du Doubs en ce qui concerne l’apiculture et la présence et le respect des pollinisateurs.

Une grande diversité faunistique et floristique mise en valeur

6 parcelles de pâture ont ainsi été visitées, toutes exploitées par des éleveurs de vaches laitières Montbéliarde ou Simmental pour la fabrication de Comté AOP.

Toutes ont révélé une grande diversité floristique : de 46 à 91 espèces végétales différentes identifiées par le Conservatoire botanique national, dont plusieurs indicatrices de la diversité du fourrage, ou à fort potentiel mellifère...

Les différents experts du jury n'ont eu aucun mal à se mettre d'accord sur le classement, les différents regards (productivité et qualité du fourrage, potentiel d'accueil de la faune, potentiel mellifère...) ont fait consensus. Les parcelles et exploitations réunissant le meilleur équilibre agro-écologique sont celles qui semblent garantir une certaine- durabilité et aussi une transmissibilité.

Certaines se sont ainsi révélées très arborées, avec un maillage agroforestier (haies multi-essences et multi-strates) constituant un corridor écologique et habitats pour de nombreuses espèces faunistiques, en plus d'assurer un confort aux animaux (ombrage, brise-vent) et un apport fourrager supplémentaire.