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Episode de gel 2022 : Arboriculture et viticulture de nouveau impactées

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Après l’épisode désastreux de 2021, le gel s’est abattu une nouvelle fois pendant trois jours consécutifs sur la France. Cet aléa qui semble devenir récurrent pointe la nécessité de renforcer certains dispositifs, tant du point de vue de la prévention et de l’adaptation que sur celui de l’indemnisation. Un nouveau système assurantiel plus incitatif sera par ailleurs mis en œuvre à partir de 2023.

Arboriculteurs, viticulteurs mais aussi agriculteurs ont dû de nouveau faire face à un épisode de gel en ce mois d’avril.
Qu’il s’agisse de :

  • l’installation de braseros,
  • de bougies,
  • d’aspersion,
  • d’utilisation d’éoliennes rabattant l’air plus chaud vers le sol,
  • de canon à air chaud…

De nombreuses méthodes de prévention ont été utilisées pour tenter de lutter contre cette calamité. Tous les producteurs n’ont malheureusement pas ces moyens à disposition et ces investissements se révèlent parfois extrêmement coûteux : de 20 000 euros jusqu’à à 50 000 euros par hectare par exemple pour l’implantation de filets anti-gel.

Le plan de relance offre l’opportunité de bénéficier d’aides à l’équipement. Trois appels à projets « aléas climatiques » pour un total de 108 M€ au total ont été lancés dans ce cadre. 

Une voie déployée avec une efficacité envisagée à plus long terme est de sélectionner des variétés et des portes-greffes à la végétation un peu moins précoce. Ceci ne peut toutefois concerner que les nouvelles plantations. 

Le déblocage d’aides d’urgence

Face à ces dégâts dont on ne mesure pas aujourd’hui encore complètement l’impact, le Premier Ministre vient d’annoncer une nouvelle fois le déblocage d’aides d’urgence :

  • mobilisation du régime des calamités agricoles,
  • exonération de taxe sur le foncier non-bâti,
  • prise en charge des cotisations sociales…

Vers un système assurantiel plus incitatif

En 2020, 18,2 % des surfaces agricoles étaient assurées en multi-risques climatiques (variable selon les filières : 34 % en viticulture contre 0,91 % en prairies). Un nouveau dispositif assurantiel beaucoup plus incitatif sera mis en fonction dès 2023.

La loi promulguée le 2 mars 2022 et qui fait suite à un travail multi-partenarial dans lequel les Chambres se sont fortement impliquées, articule solidarité nationale et assurance privée. Elle permettra une meilleure prise en charge de ces risques.

L’objectif cible à horizon 2030 est d’assurer 46% des surfaces(source : Ministère de l’Agriculture).

Le conseil des Chambres d’agriculture

Les Chambres d’agriculture seront encore une fois aux côtés des agriculteurs pour les conseiller et les assister afin de permettre la mise en œuvre des dispositifs de soutien.

Elles seront également présentes pour porter dans les différentes instances les problèmes qui seront remontés du terrain.

Enfin, dans le cadre du conseil spécifique filières, notamment en victiculture et en arboriculture, leurs conseillers peuvent apporter un éclairage indépendant et éprouvé par des échanges d’expériences sur l’ensemble du réseau sur les stratégies d’équipement permettant de lutter contre le gel.
 

Retrouvez le podcast d'André Bernard, Vice-Président de l'APCA en charge du dossier gestion des risques