Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Toutes les actualités > Dégustons l’agneau pascal

Dégustons l’agneau pascal

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

La tradition veut qu’en la période de Pâques, l’agneau s’invite sur de nombreuses tables.

Cette occasion fournit l'opportunité d’effectuer une revue de la production ovine allaitante en France.

En 2020, la France comptait plus de 5,5 millions d'ovins adultes que cela soit pour la production de lait ou de viande. Notre territoire compte 65 360 élevages disposant au moins d’un ovin, dont 6 081 élevages laitiers et 61 133 élevages allaitants (destination viande).

18 360 élevages sont détenteurs de plus de 50 brebis, majoritairement situés dans le sud de la France :

  • La Nouvelle aquitaine et l’Occitanie couvrent 45% de la détention des reproducteurs,
  • La région Auvergne-Rhône-Alpes couvre 17% des élevages,
  • La région Provence-Alpes-Côte-D’azur suit avec 14%. 

Les femmes représentaient 28% des chefs d'exploitations de cette filière en 2020, dans les élevages étudiés par INOSYS (dispositif de production de références technico-économiques à l'échelle de l'exploitation agricole)
47% des systèmes d’exploitation sont exclusivement spécialisés dans cette production et 53 % combinent cet élevage avec d’autres productions (polyculture élevage).

La France produit 78 000 tonnes de viande ovine. Le niveau d'autosuffisance français avoisine 44%, le reste étant couvert par de l'import de viande ovine ou d’animaux sur pied provenant principalement du Royaume Uni, de l'Irlande, de la Nouvelle-Zélande et de l'Espagne. 

Quatre labels pour valoriser la production 

Pour valoriser leur production, les éleveurs peuvent bénéficier de 4 signes officiels de qualité :

  • AB (agriculture biologique),
  • Label rouge,
  • IGP (indication géographique protégée),
  • AOP (Appellation d’origine protégée).

Des aides de la Politique agricole commune

Des aides de la Politique agricole commune existent pour soutenir l’élevage ovin.

Le Projet stratégique national pour 2023 entend attribuer une enveloppe de 105,1 millions d’euros pour les élevages ovins de plus de 50 brebis. A cette enveloppe de base s’ajoute un montant global de 1,26 millions d’euros pour les nouveaux producteurs, aide renouvelable sur 3 ans. L’un des freins à notre souveraineté alimentaire en matière de consommation ovine reste toutefois liée à la rémunération encore trop faible de cette production.

L’engagement des Chambres d’agriculture

Les principaux enjeux pour la filière sont de poursuivre la dynamique d’installation positive observée et de soutenir la production qui, en plus de son rôle nourricier, participe à valoriser de nombreuses zones à potentiel agronomique limité dont des espaces de montagne par la pratique du pastoralisme. 

La juste rémunération des producteurs, comme pour tout le secteur de l’élevage, est au cœur des priorités de la filière ovine. Pour cela dans le cadre d’INOSYS Réseaux d’élevage, les Chambres d’agriculture et l’institut de l’élevage fournissent nombre d’indicateurs issus du suivi de 330 fermes ovines allaitantes en France : des indicateurs techniques et économiques (coûts de production, rémunérations…) pour le conseil global et l’installation mais aussi et surtout des indicateurs utiles à la filière pour répondre à ces enjeux ! 

Les Chambres d’agriculture participent au programme inter partenarial Inn’Ovin dont les principaux axes de travail et actions concrètes ont pour thématiques :

  • le renouvellement des générations,
  • la performance technico-économique des exploitations,
  • l’amélioration des conditions de travail des éleveurs,
  • les enjeux environnementaux. 


Les Chambres d'agriculture accompagnent les éleveurs ovins en proposant des suivis techniques et/ou des conseils ponctuels sur les différents aspects de conduite du troupeau (bâtiments d'élevage, nutrition, reproduction, réglementation, cultures fourragères…)

Alors pour soutenir cette filière, à Pâques, mangez de l'agneau mais attention... de l'agneau français !