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Agriculteur : un métier en constante évolution

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Le profil du métier d’agriculteur ou d’agricultrice ne cesse d’évoluer. Zoom sur les derniers recensements afin de brosser à grands traits le paysage de cette profession.

Une baisse constante du nombre d'agriculteurs

Connu depuis longtemps, l’érosion du nombre d’actifs agricoles ne cesse de se poursuivre :

  • 957 383 agriculteurs/rices ont été recensés en 2000
  • 684 280 lors du recensement 2019


Autre baisse, également : celle des conjoints et autres actifs non-salariés parmi lesquels figuraient en majorité l’époux ou l’épouse du chef d’exploitation :

  • 169 709 en 2000
  • 36 800 en 2019

Cette évolution marquante est due soit à un changement de statut (comme par exemple vers celui d’associé (e) en Groupement Agricole d'Exploitation en Commun, GAEC), soit au fait que le conjoint ait trouvé une autre activité professionnelle en dehors de l’exploitation agricole. 

L’agriculture, un secteur pourvoyeur d'emplois

Si le nombre de salariés permanents présents sur l’exploitation subit également une tendance à la baisse, celui des travailleurs occasionnels (saisonniers ou affectés à des entreprises de travaux agricoles) est, lui, en augmentation :

  • 101 743 en 2000
  • 114 230 en 2019

L’agriculture reste donc un secteur pourvoyeur d’emplois directs.

Un taux de féminisation encore relativement faible

27 % des chefs d’exploitation sont des femmes, selon le recensement de 2018. Un taux en augmentation de 3 % par rapport à l’an 2000.

Un taux de renouvellement important à assurer

Lors du dernier recensement de 2018, l’âge moyen des agriculteurs était de 52 ans. Avec plus de 160 000 départs à la retraite prévue dans les 5 à 10 ans, le seuil à atteindre pour obtenir un renouvellement des générations est donc particulièrement élevé, voire préoccupant. 

Les Chambres d’agriculture sont ainsi très fortement engagées pour favoriser la transmission des exploitations, ainsi que pour soutenir et conseiller de nombreux jeunes dans leur parcours d’installation. L’objectif est qu’ils puissent concrétiser leurs projets en toute viabilité et pérennité, et ainsi assurer la reprise de l’exploitation.
Pour en savoir plus :

Une taille d'exploitation et une diversification croissante

D’une moyenne de 40 hectares dans les années 2000, la surface des exploitations est passée à 60 hectares avec de fortes disparités selon les aires géographiques et les types de production.

Un certain nombre d’exploitations se sont, par ailleurs, engagées dans la voie de la diversification pour apporter un revenu complémentaire à leur activité de production de matières premières. Elles peuvent ainsi pratiquer d’autres fonctions : 

  • Hébergement, restauration et loisirs
  • Transformation agroalimentaire
  • Production d’énergie
  • Sylviculture et travail du bois

Ces quelques données nous donnent ainsi un panorama clair de l’évolution de l’agriculture et du profil de ceux qui la pratiquent.
Elles nous révèlent, par ailleurs, plusieurs défis auxquels se devra de répondre ce secteur : le renouvellement de génération précédemment évoqué, mais également la transmissibilité des exploitations face à un accroissement massif des surfaces. L’agriculture reste ainsi un domaine où de nombreux challenges restent à affronter.
 

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