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Lettre économique : production de céréales en 2016 - Novembre 2016

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Cette lettre économique aborde les sujets suivants : Récolte record de céréales en Russie en 2016, cotations du broutard, le marché à terme laitier, l'emploi des exploitations agricoles, le commerce mondial.

Des céréales en veux-tu en voilà !

L’annonce d’une récolte record de céréales en Russie en 2016 constituera une bonne nouvelle pour les uns, une bien moins bonne pour les autres. Avec une telle abondance mondiale, avec des stocks élevés, les utilisateurs de céréales pourront profiter de la quantité et de prix attractifs. C’est en revanche une perspective moins rassurante pour les producteurs. Car le prix reste et devrait rester très bas dans les mois qui arrivent. Au-delà, la hiérarchie des acteurs pourrait connaître une mutation.

Le broutard à la dérive

Marché à terme laitier : le juste prix ?

La vertigineuse chute du prix du lait entre 2014 et 2016 a provoqué une profonde crise structurelle du secteur laitier, aussi bien au niveau mondial qu’européen. L’opacité sur le mode de calcul des prix payés aux producteurs par les principales lai-teries provoque encore de vives tensions entre les acteurs de la filière française, et les innovations mises en place pour mieux prendre en compte les difficultés des éleveurs restent cantonnées à des initiatives régionales. Depuis début 2015, trois contrats à terme sont proposés sur les produits laitiers par Euronext pour que les acteurs de la filière puissent se couvrir contre les risques de prix et la volatilité des cours. Cependant, les vo-lumes échangés de ces contrats restent encore très faibles, ce qui pose la question de leur réelle utilité et de leur adaptabilité au marché laitier.

Emploi des exploitations agricoles : la baisse des effectifs serait-elle enrayée ?

Le bilan de l’emploi dans les exploitations agricoles publié par le Ministère de l’agriculture en septembre 2016 montre qu’un ralentissement de l’érosion des effectifs est visible depuis le début des années 2010.

Est-ce cela la « démondialisation » ?

Lorsque l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) publia en septembre dernier ses estimations de croissance des échanges de marchandises, elle a rapidement suscité de nombreuses réactions, émanant notamment de la communauté des économistes. A la fin de l’année 2016, cette variation annuelle des flux commerciaux n’atteindrait que 1,7%, soit le taux le plus faible depuis le déclenchement de la crise financière en août 2007. Pire, cet accroissement se situerait en deçà de celui de la production (entre 2,2 et 3% pour l’année 2016), ce qui n’était jamais arrivé depuis trente ans.